Donald Trump affirme qu’il va être « arrêté » mardi et appelle ses partisans à manifester
« Manifestez, reprenez notre nation ! » Dans un message posté samedi 18 mars sur son réseau social Truth Social, Donald Trump a assuré qu’il allait être « arrêté » mardi et a appelé ses partisans à des manifestations, avant une possible inculpation dans une affaire de paiement en 2016 visant à acheter le silence d’une actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une liaison.
Evoquant une « fuite » du parquet des procureurs de l’Etat de New York, pour le district de Manhattan, l’ancien président américain a écrit en lettres majuscules : « Le candidat du parti républicain très loin devant (ses rivaux à la primaire, ndlr) et ancien président des Etats-Unis d’Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine. ! »
Cité dans plusieurs affaires judiciaires mais jamais inculpé jusqu’ici, Donald Trump pourrait bientôt voir cette menace concrétisée devant la justice à New York, à cause du versement en 2016 de 130 000 dollars à l’actrice pornographique Stormy Daniels (Stephanie Clifford de son vrai nom) pour acheter son silence sur une relation présumée qu’elle aurait eue avec le milliardaire.
Lundi, Michael Cohen, ancien avocat personnel de Donald Trump et devenu l’un de ses pires ennemis, a témoigné devant un grand jury dans cette enquête liée à un accord de non-divulgation. En arrivant au tribunal, celui qui avait livré un témoignage explosif et accablant sur Donald Trump devant une commission parlementaire en 2019, a estimé que le candidat à l’investiture républicaine devait « rendre des comptes pour ses cochonneries ».
Michael Cohen avait été condamné, après avoir plaidé coupable, à trois ans de prison notamment pour avoir orchestré ce versement en violation des lois sur le financement des campagnes électorales. Il a assuré avoir agi à la demande de l’ancien candidat républicain, qui l’aurait remboursé une fois arrivé à la Maison Blanche.
Une inculpation au pénal serait une première pour un ancien président des Etats-Unis. Cette perspective n’est pas non plus à exclure dans le dossier sur les tentatives du camp Trump de modifier en sa faveur les résultats de l’élection présidentielle dans l’Etat de Géorgie en 2020, un grand jury ayant recommandé des inculpations sans révéler aucun nom.