Qui se souvient des libéraux ?
C’était, de Raymond Aron, le facile triomphateur de Sartre, à François Furet, le vainqueur de Robespierre, en passant par Jean-François Revel, qui avait réussi à réconcilier les intellectuels français avec l’Amérique, une école de pensée un peu informelle, située plutôt au centre droit, qui a connu son heure de gloire entre l’effondrement de l’Union soviétique et l’apparition d’une économie-monde.
Au tournant des années 2000, il ne leur était ainsi même plus demandé d’avoir lu Marx et de l’avoir réfuté, ou d’avoir étudié la grande tradition du libéralisme français, de Tocqueville à Bastiat : il leur suffisait d’exhiber la photo d’un McDonald’s sur la place Rouge, voire de seulement montrer leur iPhone à la caméra, pour remporter à peu près tous les débats télévisuels. Ils n’avaient même pas besoin d’entrer dans le détail des réformes libérales qu’ils défendaient, ce genre d’argument d’autorité suffisait. L
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