QS veut éviter de nouvelles «taxes oranges»

Québec solidaire est réuni en conseil national à Montréal samedi afin de faire le bilan de sa campagne électorale. Au menu: simplifier ses propositions et éviter de se faire accuser à nouveau par ses adversaires d’imposer des «taxes oranges».  

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Gabriel Nadeau-Dubois est notamment revenu sur la proposition de taxer l’achat de véhicules énergivores, lors d’une mêlée de presse qui a précédé l’événement. « Cette proposition-là, il faut l’améliorer, notamment, elle était complexe. Ça a permis à certains de nos adversaires de nous attaquer », a commenté le co-porte-parole de QS. 

Avec l’impôt sur les grandes fortunes et les successions au-delà d’un million$, cette proposition a permis à la CAQ d’accuser les solidaires de vouloir taxer encore plus les Québécois. 

Membre influent depuis les débuts de la formation politique, François Saillant a résumé les choses ainsi : « quand en campagne électorale tu fais une campagne positive et tu dis ‘‘on va taxer’’, ce n’est peut-être pas la bonne chose à dire ». 

Même s’il était d’accord avec la stratégie, le parti doit désormais se concentrer à faire rêver l’électorat lors de la prochaine campagne électorale, estime-t-il. 

Simplifier sans se perdre

Le parti de gauche tentera donc ce week-end de trouver un équilibre afin de simplifier encore davantage son message, sans perdre ses racines. 

« Je pense que Québec solidaire, pour grandir, doit présenter une plateforme électorale qui est réalisable dans un mandat de quatre ans. Il faut décliner notre projet de société, qui est ambitieux, dans une proposition politique qu’on sera capables de réaliser comme éventuel gouvernement. Il faut faire ça sans trahir nos idéaux profonds », dit Gabriel Nadeau-Dubois. 

Sa collègue Manon Massé abonde dans le même sens. « Je ne pense pas qu’on va faire une campagne de slogans », a-t-elle lancé vendredi soir illustrer l’équilibre à atteindre. 

De son côté, le député Vincent Marissal souligne également que QS faisait face à la « force inusitée de la CAQ » lors de la dernière campagne électorale. « Ça s’appelle une vague, dit-il. On a eu de l’eau aux genoux, au moins on ne s’est pas noyé, contrairement à d’autres partis. » 

Après une première présentation en début de matinée, Québec solidaire poursuivait son bilan à huis clos avant la pause du midi. Les médias ont donc dû quitter sans pouvoir entendre les doléances des délégués.

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