à la SNCF, que signifie le taux de grévistes en baisse ?
« En 2019, on accueillait 450 à 500 personnes en assemblée générale. Pour la réforme des retraites, on est à peine 50 les matins de grève », se désolait Anasse Kazib, délégué syndical SUD-Rail dans le secteur Paris Nord début février. Quelques jours plus tard, alors qu’un rassemblement syndical se préparait devant la gare du Nord, première gare européenne, le rendez-vous « est tombé à l’eau, car il n’y a pas assez de grévistes à la SNCF ce mercredi » 8 février, prévenait celui qui avait pourtant appelé à faire cesser le travail ce jour-là, au lendemain de la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Retraites : une réforme très contestée
A la place, « les équipes vont se concentrer sur les tournées de terrain pour continuer de discuter avec les collègues », réagissait-il, pour reprendre la main. Mais lorsqu’il s’agit d’évoquer la mobilisation cheminote, les représentants des salariés ne sont pas les seuls à afficher une mine, au pire désabusée, dans le meilleur des cas moins enthousiaste que par le passé. Les chiffres aussi « tirent la langue ». Les syndicalistes de la SNCF, souvent en première ligne dans les mouvements sociaux, auraient-ils du mal à mobiliser contre la réforme des retraites ? Ou gardent-ils leurs forces pour la suite ?
Mobilisation en baisse depuis la première journée
Côté chiffres, 25 % des salariés de la SNCF s’étaient déclarés en grève le 7 février, contre 36 % le 31 janvier, et 46 % pour la première journée de mobilisation, le 19 jan
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