La BAD met en avant les infrastructures ferroviaires entre Casa et Marrakech – Aujourd’hui le Maroc
La Banque africaine de développement qualifie de «très satisfaisants» les travaux d’infrastructures ferroviaires réalisés entre Casablanca et Marrakech dans leur deuxième phase. En termes d’efficacité, la quasi-totalité des effets attendus a été atteintes.
A l’heure où le TGV s’apprête à opérer sur la linéaire Casablanca-Marrakech, les avancées réalisées par le Maroc en matière d’infrastructures continuent de récolter des résultats positifs. Durant ces dernières années, une série de projets d’infrastructures d’envergure dont celles reliant Casablanca et Marrakech a vu le jour. Cet axe stratégique a été renforcé par des lignes ferroviaires et des gares nouvelle génération. Dans ce sens, la BAD a récemment dévoilé le rapport d’achèvement du projet de renforcement des infrastructures entre Casablanca et Marrakech. Pour revenir à la chronologie des choses, ce projet figure dans le contrat programme signé entre l’Office national des chemins de fer (ONCF) et l’Etat marocain pour la période 2010-2015. Il complète le projet d’augmentation de la capacité ferroviaire entre Tanger et Marrakech. Il s’agit de compléter le doublement de la voie entre Settat et Marrakech. Dans le même sens, la banque a accompagné la mise à niveau des infrastructures ferroviaires du Maroc en finançant le projet de réhabilitation du secteur des transports qui avait une composante ferroviaire, le projet de réhabilitation ferroviaire achevé en 2006 qui a été cofinancé avec la Banque mondiale et le projet d’augmentation de capacité de l’axe ferroviaire Tanger-Marrakech achevé en 2019. Selon la BAD, ces 3 projets ont contribué au renforcement des capacités opérationnelles de l’ONCF. Ils ont également permis une amélioration de la qualité de service ferroviaire et des recettes de l’Office. «La banque, compte tenu du succès rencontré dans la réalisation des projets précédents, a été sollicitée pour participer au financement du projet de renforcement de l’infrastructure ferroviaire», explique la même source ajoutant que ce projet était en cohérence avec le second pilier du document de stratégie pays (DSP) 2012-2016 pour le Maroc, portant sur «le soutien au développement des infrastructures vertes». Il était également aligné avec la volonté de la banque d’axer ses interventions, entre 2015 et 2016, sur les aspects visant à accompagner le Maroc dans la transformation effective de son modèle économique à travers la promotion des chaînes de valeur, notamment celles exportatrices, avec l’amélioration du climat des affaires, la connexion des entreprises aux marchés par les zones d’exports et le développement de l’hinterland, afin de rendre l’économie plus compétitive et désenclaver ses régions, relève la BAD dans son rapport. Il en ressort aussi que le projet est en phase avec la stratégie décennale de la Banque (2013-2022), qui priorise le développement des infrastructures et du secteur privé. Il s’accorde également avec les nouvelles orientations de la BAD en matière d’intervention dans les infrastructures de transport. Celles-ci recommandent une diversification plus large de son portefeuille, notamment une plus forte implication dans le sous-secteur ferroviaire. «Le long de la période de réalisation du projet ainsi qu’à son achèvement, l’objectif du projet est resté pleinement aligné aux différentes stratégies et politiques de la banque et du pays dans le sens que les objectifs définis lors de son évaluation n’ont pas changé», précise ledit rapport. Sur le plan des objectifs de développement, «les travaux de construction de la plateforme de la voie et des ouvrages d’art entre Imfout et Skhour (41 km), la pose de la voie, de la caténaire et des équipements de sous-stations pour assurer le doublement complet de la voie entre Settat et Marrakech (141 km), le remaniement des gares sur les tronçons Settat – Skhour et Benguerir-Sidi Ghanem, la construction de gares entre Tanger et Casablanca, et la construction de l’atelier de maintenance du matériel roulant à Kénitra ont été réalisés dans les règles de l’art», selon la BAD. Ainsi, ces travaux ont permis de répondre aux objectifs attendus. La banque cite, à ce propos, la modernisation des infrastructures ferroviaires, avec le dédoublement complet de la liaison Casablanca-Marrakech, la construction d’ouvrages d’art et la suppression de tous les passages à niveaux, la fluidification de la circulation ferroviaire sur l’axe Casablanca-Marrakech avec l’augmentation de la fréquence de passage des trains voyageurs et l’élimination des arrêts pour croisements des trains, la réduction du temps de parcours, l’amélioration de la capacité et les conditions d’accueil des voyageurs, avec l’augmentation de la vitesse des trains, l’élimination d’arrêts, les nouvelles gares réaménagées et l’amélioration du transport du fret, avec la fluidification du trafic.